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Investir dans les forêts

Un placement de diversification à très long terme, attractif notamment en matière successorale.

Souvent transmise dans le cadre familial par le jeu des héritages, la forêt peut aussi servir de placement financier à l’épargnant soucieux de diversifier son patrimoine. Vous pouvez soit acheter des parcelles de forêt en direct, soit souscrire à des placements collectifs, tels que groupements fonciers forestiers (GFF) ou sociétés d’épargne forestière (SEF). Attention, c’est un placement risqué, à long terme, offrant des rendements limités. Mais la fiscalité est favorable. Et les aides sont nombreuses.

Le capital est-il garanti ?

Non. Le risque est important : votre investissement peut partir en fumée en cas de catastrophe naturelle ! Et vous devez vous montrer très sélectif sur la nature des plantations.

L’argent est-il disponible ?

Oui… à condition de trouver un acheteur. Attention toutefois, l’avantage fiscal à l’entrée est accordé à condition de conserver les terrains durant quinze ans ou, pour les parts de GFF ou de SEF, durant huit ans.

Combien ça rapporte ?

Bien entretenue et bien gérée, votre forêt peut vous rapporter entre 3 et 4 % de rendement annuel. Mais dans les faits, les revenus des coupes sont espacés dans le temps. La valeur de la forêt est fonction du prix du sol, mais aussi de la densité, de la nature et de la localisation du boisement. Le bois peut se négocier jusqu’à 15 000 euros l’hectare. A contrario, lorsque les forêts sont considérées comme de l’immobilier de jouissance, à l’image d’un jardin, comme c’est le cas en Provence, les petites surfaces sont très recherchées et peuvent atteindre des sommets.

Quelle est la règle fiscale ?

A l’entrée, vous bénéficiez d’une réduction d’impôt sur le revenu, égale à 25 % de votre investissement, pris en compte dans la limite de 5 700 euros pour une personne seule ou de 11 400 euros pour un couple marié. Des plafonds spécifiques de 6 250 euros et de 12 500 euros pour les travaux forestiers et de 2 000 euros ou 4 000 euros pour les rémunérations payées dans le cadre d’un contrat de gestion de bois de moins de 25 hectares sont prévus. Ces droits à réduction d’impôt se cumulent. Ils sont pris en compte pour le plafond des niches fiscales. En outre, les bénéfices de la vente des coupes de bois ne sont pas taxés. En revanche, le propriétaire supporte tous les ans l’impôt sur le revenu sur la valeur cadastrale des bois. Dans les faits, elle est très faible.
A la revente, les plus-values éventuelles sont taxées au titre des plus-values immobilières. Donc exonérées au bout de quinze ans, hormis les prélèvements sociaux à compter de 2010. Du côté de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), vous bénéficiez d’un abattement de 75 % sur la valeur de la forêt. En matière de transmission, la règle est identique : vous serez exonéré de droits de succession à hauteur de 75 % de la valeur de la forêt. Bref, les droits sont calculés sur le quart de la valeur du bien.

Où acheter ?

Adressez-vous aux sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) régionales ou à la société forestière de la Caisse des dépôts.