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Risque Modéré

Obligation convertible

Miser sur la Bourse en limitant les risques, voilà le charme de ce produit très technique.

Comme les obligations ordinaires, les titres convertibles représentent une dette d’une société à l’égard de l’investisseur. La particularité de ces valeurs ? Le porteur peut convertir son obligation en action selon une parité définie dans le contrat d’émission. Il y a même intérêt si le cours augmente au-delà de la valeur de remboursement de l’emprunt. Pour le reste, la convertible fonctionne comme une obligation à taux fixe. L’émetteur s’engage à verser un revenu constant, appelé coupon, pendant toute la durée de l’emprunt. Puis à rembourser sa dette au terme si la conversion n’a pas été faite. Une différence de taille avec d’autres obligations atypiques.

Le capital est-il garanti ?

Le porteur d’une obligation est assuré d’être remboursé aux conditions prévues dans le contrat initial. Son risque se limite donc uniquement à la faillite de l’émetteur. Des agences de notation jugent la solidité financière des entreprises. Attention, les émetteurs de convertibles ne sont pas toujours de bonne qualité.

L’argent est-il disponible ?

Pas besoin d’attendre l’échéance d’une convertible pour récupérer son argent, puisque ces titres se négocient en Bourse. L’évolution de leur cours dépend de plusieurs éléments. Si la conversion n’est pas attractive, autrement dit si le cours de l’obligation est inférieur à son prix de remboursement, la convertible est sensible aux fluctuations des taux d’intérêt. Toute hausse des rendements se répercute alors à la baisse sur son cours. A contrario, si la conversion est intéressante, la convertible devient plus sensible aux mouvements de l’action concernée.

Combien ça rapporte ?

Destiné à calculer le montant du coupon annuel, le taux d’intérêt facial est défini à l’émission. Il est généralement inférieur aux rendements d’un emprunt à taux fixe. La performance des convertibles dépend plus de la plus-value potentielle, liée à la possibilité de conversion, et par ricochet, à la hausse de l’action en question.

Quelle est la règle fiscale ?

Les coupons des obligations et les primes de remboursement sont imposés de la même façon. Avant le versement de ces revenus, vous pouvez opter pour le prélèvement libératoire forfaitaire de 18 %, plus 12,1 % de taxes sociales. Mais vous pouvez porter vos gains sur votre déclaration de revenus. Les prélèvements sociaux de 12,1 % auront, eux, été perçus à la source.
Si vous vendez vos titres avant le terme, les plus-values sont imposées seulement si le foyer fiscal a cédé pour plus de 25 730 euros de titres en 2009 (25 830 euros en 2010). Au-delà, tous les gains sont soumis au taux forfaitaire de 18 %, plus 12,1 % de prélèvements sociaux dus à l’automne. A compter du 1er janvier 2010, les prélèvements sociaux seraient dus dès le premier euro de plus-value.

Où souscrire ?

Via votre intermédiaire financier ou chez un courtier en ligne lors de l’émission du produit par la société.