C’est l’un des placements financiers les plus volatils. Pour des investissements de quelques jours seulement !
Le warrant est un instrument donnant le droit d’acheter et de vendre, pendant une période donnée et à un prix d’exercice fixé lors de l’émission, une action, un indice, une matière première, une devise… Un « sous-jacent », comme disent les techniciens. En pratique, il existe deux types de warrants : le call et le put. Si vous misez sur une hausse à venir du marché, achetez un call. A l’inverse, pariez sur un put si vos anticipations sont plutôt pessimistes. Ces outils peuvent être utilisés pour plusieurs stratégies : s’indexer sur un titre ou un marché en limitant sa mise et son risque, couvrir son portefeuille, spéculer…
Le capital est-il garanti ?
Ces outils ultravolatils répercutent les fluctuations du sous-jacent avec un effet de levier. Autrement dit, en les amplifiant. Schématiquement, si l’effet de levier est de 10, un call progressera de 30 % si le sous-jacent gagne 3 %. Conséquence logique de ce mode de fonctionnement : non seulement le capital n’est pas garanti, mais il est possible de tout perdre en quelques jours… De plus, la valeur des warrants étant sensible au temps, il faut recourir à ces outils seulement pour des placements de courte durée.
L’argent est-il disponible ?
Comme les warrants sont cotés et négociables, vous pouvez récupérer votre argent à tout moment. Des établissements financiers assurent même la liquidité de ces titres. Autrement dit, ils se portent contrepartie à la fois à l’achat et à la vente. Attention toutefois : les warrants ont une durée de vie limitée, de l’ordre de dix-huit à vingt-quatre mois en général. La négociation est possible jusqu’à six jours de Bourse avant leur date d’échéance.
Combien ça rapporte ?
Avec les warrants, le gain peut être illimité et la perte totale. Tout dépend de la stratégie menée et de vos talents d’anticipation des marchés. Un conseil : ne misez jamais sur des warrants affichant une valeur d’un ou deux centimes d’euro. La probabilité de perdre votre mise est alors nettement plus importante que de gagner 25 %, 33 %, 50 % ou 100 % en quelques jours. Pour avoir un bon équilibre entre rendement et risque, il faut préférer les prix d’exercice des warrants proches du cours du sous-jacent. Un peu au-dessus pour un call, un peu en dessous pour un put. Et ne pas hésiter à vendre vite si le scénario de marché anticipé est erroné.
Quelle est la règle fiscale ?
Les plus-values sur warrants sont imposées, dès le premier euro, au taux forfaitaire de 18 %, plus 12,1 % de prélèvements sociaux. Ces derniers sont dus à l’automne et non avec l’impôt sur le revenu. Les moins-values réalisées sur des warrants peuvent s’imputer sur des plus-values réalisées sur actions ou Sicav. La réciproque est aussi valable. Par ailleurs, les pertes constatées peuvent même être reportées pendant dix ans.
Où souscrire ?
Via votre intermédiaire financier ou chez un courtier en ligne.