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Placement sans risque

Le compte courant rémunéré

C’est un concept séduisant sur le papier. Mais la rémunération des comptes n’est guère attractive.

Autorisé depuis mars 2005 et encore peu diffusé en France, le compte courant rémunéré fonctionne comme les autres comptes ordinaires. On a la possibilité d’y associer n’importe quel moyen de paiement : carte, chéquier, prélèvements, etc. Bien évidemment, les épisodes de découvert donnent lieu à la perception d’agios.

Le capital est-il garanti ?

Vos fonds sont protégés comme sur n’importe quel autre compte-chèques. Seul cas de perte de capital imaginable sur un compte courant rémunéré : la faillite de la banque ! Mais dans cette hypothèse, vous bénéficiez de la garantie légale des dépôts à hauteur de 70 000 euros par établissement, tous comptes confondus (100 000 euros à partir du 1er janvier 2010). Attention, néanmoins, s’il s’agit de la succursale d’un organisme étranger de l’espace économique européen, vos dépôts ne sont pas couverts par la garantie française, mais par la législation de son pays d’origine.

L’argent est-il disponible ?

Vous pouvez récupérer vos dépôts d’argent quand bon vous semble, soit via les moyens de paiement associés au compte, soit en effectuant des retraits d’espèces.

Combien ça rapporte ?

Peu, chaque banque disposant d’une liberté totale ! Le compte courant rémunéré propose généralement un rendement très modeste : de 0,5 % à 1 % pour la plupart. En outre, les conditions pour bénéficier de la rémunération sont si restrictives qu’elles entament parfois sérieusement l’avantage affiché. Concrètement, les intérêts sont calculés quotidiennement sur la base du solde en fin de journée. Ils sont versés sur le compte tous les mois, tous les trimestres ou une fois par an.

Quelle est la règle fiscale ?

Les intérêts du compte courant rémunéré sont imposables. Si vous optez pour le prélèvement libératoire forfaitaire de 18 % en 2009, majoré de 12,1 % de taxes sociales, la banque procédera alors à la retenue correspondante sur le montant des intérêts avant de les créditer sur votre compte. Dans le cas contraire, les gains vous seront versés après prélèvement des taxes sociales. Vous devrez ensuite les porter sur votre déclaration de revenus en début d’année suivante. Vous pourrez toutefois déduire les éventuels agios payés pour découvert sur le même compte courant. Le résultat constaté sera taxé à votre taux marginal d’imposition, en même temps que vos autres revenus. Un conseil : vérifiez bien le mode de taxation choisi auprès de votre banque avant le versement des intérêts.

Où souscrire ?

Seule une dizaine d’établissements bancaires, comme la Caisse d’Epargne, la Barclays ou la Banque Privée Européenne, et quelques courtiers en ligne ont une offre fin 2009.