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Risque Fort

Action cotée en bourse

La diversification sur une dizaine de titres de secteurs différents permet de limiter le risque.

Une action est un titre de propriété représentant une partie du capital d’une société. Le statut d’actionnaire donne certains droits, comme voter aux assemblées générales et percevoir une partie des bénéfices sous forme de dividende. En investissant dans une action, le particulier espère aussi voir le cours progresser pour réaliser une plus-value. Un conseil : passez toujours des ordres à cours limité.
Sur Euronext Paris, le principal marché accessible aux particuliers, la cote s’appelle Eurolist. Les actions françaises y sont réparties en trois compartiments selon leur capitalisation boursière : A pour les valeurs affichant plus de 1 milliard d’euros, B pour celles dont la capitalisation est comprise entre 150 millions et 1 milliard d’euros, et C pour celles de moins de 150 millions. Les valeurs en situation financière extrême – cessation de paiements, redressement judiciaire… – sont regroupées dans un compartiment dit « spécial ». Les valeurs étrangères sont classées en « valeurs euro », ou « valeurs internationales ». Seule exception : celles du CAC 40 qui sont intégrées au compartiment A. Quant aux toutes petites valeurs, elles sont cotées sur un autre marché : Alternext.

Le capital est-il garanti ?

Non. Les actions sont même l’un des placements les plus risqués. L’engagement de l’investisseur est néanmoins limité à son apport. Il ne peut donc pas perdre plus, sauf s’il a recours au crédit ! Lorsqu’on achète une action, on peut analyser le passé, connaître la rentabilité de l’entreprise, sa stratégie et sa façon de réagir dans le secteur où elle opère. Il est plus difficile de juger de l’avenir. Certes, les perspectives de développement et de bénéfices influent sur le cours de Bourse. Mais l’environnement économique et certains facteurs spécifiques entrent aussi en ligne de compte. Comme le cours de l’or noir pour les sociétés pétrolières, l’évolution des taux d’intérêt pour les assureurs ou des devises pour les groupes de luxe. La meilleure façon de limiter le risque ? Bâtir un portefeuille diversifié, tant sur le plan des secteurs que pour la taille des entreprises.

L’argent est-il disponible ?

Les actions cotées étant négociables, votre argent est récupérable à tout moment. Sur l’Eurolist, les actions sont cotées en continu, de 9 h à 17 h 30. Idem sur Alternext pour les actions enregistrant plus de 2 500 transactions par an. Les autres sont négociables par un fixing quotidien à 15 h 30.

Combien ça rapporte ?

La plus-value est aléatoire et très variable selon le contexte et la société. Même si la valeur d’une action s’apprécie en fonction des perspectives de bénéfices et de développement de l’entreprise, il est difficile d’anticiper sur les performances à venir. Preuve en est l’évolution du CAC 40 sur dix ans. Aussi, n’investissez que les sommes dont vous n’avez pas rapidement besoin. Par ailleurs, à toute action est attachée la distribution d’un revenu appelé dividende. Aujourd’hui, le rendement moyen des actions françaises dépasse 3 %.

Quelle est la règle fiscale ?

Les dividendes versés par des actions françaises détenues sur un compte-titres ordinaire sont soumis à l’impôt sur le revenu. Idem pour les dividendes d’actions européennes ou étrangères ayant conclu une convention fiscale avec la France. Ils bénéficient d’un premier abattement de 40 %, puis d’un second de 1 525 euros pour un célibataire et de 3 050 euros pour un couple. La base ainsi obtenue est soumise à votre taux marginal d’imposition. De plus, ces dividendes vous donnent droit à un crédit d’impôt égal à 50 % de leur montant. Cet avantage fiscal, commun aux titres détenus sur un compte ordinaire ou un plan d’épargne en actions, est cependant plafonné à 115 euros pour un célibataire et à 230 euros pour un couple. Le contribuable peut aussi opter pour une imposition au prélèvement libératoire forfaitaire de 18 % sans abattements, ni crédit d’impôt. Les prélèvements sociaux au taux de 12,1 % portent sur l’ensemble des dividendes perçus et sont retenus à la source.
Sur un compte-titres, les plus-values sur actions sont imposées si le foyer fiscal a cédé pour plus de 25 730 euros de titres en 2009 (25 830 euros en 2010). Sauf pour les clubs d’investissement. Dès franchissement de ce montant, tous les gains sont imposés au taux forfaitaire de 18 %, plus 12,1 % de prélèvements sociaux. Ces derniers sont dus à l’automne, et non avec l’impôt sur le revenu. Les moins-values s’imputent sur des gains de même nature. Elles peuvent même être reportées pendant dix ans. A noter : les prélèvements sociaux pourraient être dus dès le premier euro de plus-value dès 2010.
A noter : les plus-values sur les titres détenus bénéficient d’un abattement d’un tiers par année de détention, à compter de la sixième. Soit une exonération totale au bout de huit ans. Attention, le délai de conservation a démarré le 1er janvier 2006. Il faut donc encore attendre avant de pouvoir en profiter. Enfin, les actions françaises détenues dans un plan d’épargne en actions ou un plan d’épargne entreprise, voire certains contrats d’assurance vie, suivent la fiscalité de ces enveloppes.

Où souscrire ?

Impossible d’accéder à Euronext Paris sans passer par une banque, un transmetteur d’ordres ou un courtier en ligne. A noter : ces derniers proposent désormais l’accès à des marchés alternatifs comme Tradegate, avec des frais parfois plus compétitifs.