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Risque Faible

Contrat de capitalisation : avantages et fiscalité

Proche de l’assurance vie, ce produit est surtout destiné aux gros patrimoines.

Ouvert à tous, le contrat de capitalisation ressemble beaucoup à une assurance vie. C’est une sorte de compte d’épargne alimenté à votre guise, avec une palette de supports financiers variable, du sécurisé, avec l’actif en euros, au risqué, avec les fonds d’investissement (Sicav, FCP). Mais, contrairement à l’assurance vie, les capitaux tombent dans la succession en cas de décès.

Le capital est-il garanti ?

Oui, si l’argent est placé dans un actif ou fonds en euros. Les intérêts générés sont alors définitivement acquis à l’épargnant. Pour les sommes investies dans d’autres supports, comme des Sicav ou des FCP, il n’y a pas de garantie.

L’argent est-il disponible ?

Il existe un délai de renonciation de trente jours pour récupérer sa mise, frais inclus. Ensuite, il est possible de retirer tout ou partie du capital présent sur le contrat via un « rachat ». Rien n’interdit ensuite de verser à nouveau. Autre solution : demander un prêt à son assureur, une « avance » en termes techniques.

Combien ça rapporte ?

Pour commencer, des frais sur versements de 3 % en moyenne minorent le capital investi. Ensuite, le rendement dépend du support financier dans lequel l’épargne est placée. Sur un actif en euros, la rémunération résulte du taux minimal garanti par l’assureur et d’une part des bénéfices financiers dégagés par le fonds. Comptez autour de 3,5 % net pour 2009. Attention, cette moyenne cache de forts écarts de rendement. Pour l’épargne investie dans les autres supports financiers, la rémunération dépend des marchés boursiers.

Quelle est la règle fiscale ?

Seul l’argent sortant du contrat est soumis à l’impôt. Tout retrait comprend une partie de l’épargne versée et une part d’intérêts ou de plus-values. Seule cette dernière sera fiscalisée, selon un taux d’imposition réduit au fur et à mesure que le contrat vieillit. Pour les souscriptions effectuées depuis le 26 septembre 1997, il est de 35 % avant les quatre ans du contrat, de 15 % entre quatre et huit ans et de 7,5 % au-delà. Mais, dans ce dernier cas, un abattement annuel sur les intérêts est appliqué : 4 600 euros pour une personne seule ou 9 200 euros pour un couple. Il est possible de ne pas opter pour ces taux forfaitaires et d’intégrer les intérêts dans sa déclaration de revenus. Ils seront taxés selon votre tranche marginale d’imposition.
Les prélèvements sociaux de 12,1 % sont toujours dus. Sur les contrats en euros, ils sont pris chaque année sur les intérêts acquis au 31 décembre. Sur les multisupports, ils sont dus uniquement lors des retraits. A compter de 2010, les taxes sociales seraient aussi exigibles au taux de 12,1 % sur les intérêts compris dans le capital décès. Concernant l’ISF, le contrat de capitalisation permet de réduire sa facture.

Où souscrire ?

Les contrats de capitalisation sont essentiellement distribués par les cellules privées ou haut de gamme des banques et par les conseillers en gestion de patrimoine indépendants. On en trouve aussi chez certains courtiers en ligne, comme Altaprofits, LinXea ou Mes-placementsvie.